Des métiers pour les jeunes gens - 1930

3 Juin 2007 , Rédigé par Petitj Publié dans #Enseignement technique

Réalisation: Jean Benoit-Lévy
Production: EFC/Films Jean Benoit-Lévy
Conseiller : A. Lomont
Prise de vues: E.Floury

Collection Cinémathèque Agricole

L’Orientation Professionnelle n’est pas seulement une question scolaire, simple affaire d’éducation, c’est au premier chef, une question sociale.

Rechercher les aptitudes des enfants, éveiller et préciser leurs goûts, afin de mettre chacun à la place où il pourra trouver les satisfactions personnelles qu’il est en droit de demander à la vie, canaliser les énergies, de manière à ce qu’elles puissent s’exercer au mieux des nécessités de la production, concilier les intérêts individuels avec ceux de la famille et de la Société, en un mot, "orienter " les enfants- selon le mot maintenant consacré- c’est bien un problème social et l’on comprend qu’il retienne l’attention de tous ceux qui s’intéressent au bonheur des individus, au bien du pays comme à la prospérité de leurs propres affaires.
La première chose à faire pour bien orienter les enfants, c’est d’élargir leur horizon.S’en tenir à des métiers connus, comme la mécanique ou l’ébénisterie, peut avoir pour conséquence un afflux trop grand vers ces professions, au détriment d’autres qui offrent un intérêt aussi grand, des avantages identiques, et qui ont besoin, eux aussi, de main d’œuvre.Aussi, les auteurs du film des métiers pour les jeunes gens ont-ils englobé dans le cycle qu’ils présentent des métiers ignorés ou méconnus. Après avoir rappelé les beaux travaux de la serrurerie et l’ébénisterie, ils présentent la sculpture sur bois, le modelage mécanique ; Puis on voit au travail le ferblantier, le plombier et le couvreur ; les ciseleurs et monteurs en bronze ; ceux qui travaillent les matières plastiques, la terre (céramique) ou le plâtre (mouleur ornemaniste). Viennent ensuite des métiers qui conviennent à des tempérament délicats : papeterie, reliure, maroquinerie, gainerie, sellerie, articles de voyage, cordonniers, tailleurs.L’imprimerie, la lithographie, les métiers de l’alimentation qui suivent peuvent susciter des vocations.
Ce ne sont pas tous les métiers, mais la variété en est suffisante pour éveiller la curiosité des enfants et amener les parents à réfléchir.
La portée sociale de cette vue de métiers, qui, tous, apparaissent dans une forme attrayante est incontestable : elle est complétée par une pensée éducatrice : nécessité de bien apprendre le métier qu’on a choisi, utilité de se préparer aux besognes du ménage et de se fortifier par la pratique de l’hygiène et de la culture physique.
Tout cet ensemble est présenté sous des aspects agréables.L’attention du spectateur est appelée par des tableaux qui ne provoquent aucune fatigue, par des vues dont le choix judicieux et la parfaite présentation entretiennent le plus vif intérêt.
Sans aucun commentaire, ce film est suivi avec plaisir.Il peut servir à une conférence particulièrement utile et instructive pour les jeunes gens qui à la veille de sortir de l’école sont indécis sur la voie qu’ils prendront.La vue d’ensemble qu’il présente est le prélude indispensable aux films spéciaux à chaque métier.C’est par excellence la leçon de chose qui doit terminer la période de la scolarité.