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Jean Benoit-Lévy par Henri Fescourt

3 Juin 2007 , Rédigé par Petitj Publié dans #biographie

"Tout d'abord, qui est Jean Benoit-Lévy......?

Son grand-père paternel, instituteur à Strasbourg, opta pour la France en 1871.Dépossédé de ses fonctions, il monta une fabrique de jouets à Paris, car la vie était là et il avait sept fils. L'un de ceux-ci, le père du futur metteur en scène, lui succéda dans son entreprise. De même que l'existence des deux ascendants s'était orientée vers l'enseignement des petits et leurs jeux, de même leur descendant se pencha sur l'enfance, soit pour l’éduquer (il composa beaucoup de pellicules d'écoles, leçons de choses, etc...), soit pour la dépeindre.
Né le 25 avril 1888 rue des Archives à Paris, il poursuivit ses études au lycée Voltaire et obtint ses deux bachots, lettres et sciences. Quelle carrière choisir? Son oncle, Edmond Benoit-Lévy, l'avocat que nous connaissons, se dévouait à l'éducation populaire. La Société Populaire des Beaux-Arts fut fondée par lui. Il comprit en précurseur, le rôle réservé dans l'avenir à la photographie animée et s'employa à aiguiller son neveu sur cette voie. Mais l'oncle pensait déjà en 1908 que le cinéma présentait trop de complexité pour s'y hasarder sans initiation. Jean devra donc commencer son apprentissage et travailler modestement aux laboratoires Pathé et Gaumont. Il passera ensuite aux établissements Lordier.....Chez Lordier, Jean Benoit-Lévy aida surtout le metteur en scène Jacques Roullet. Celui-ci jouissait de notoriété ayant réalisé de nombreux films,….le bossu de Paul Fréval, Montmartre de Pierre Frondaie…..

Notre débutant se sentait attiré vers un genre sérieux. Mais la guerre éclata .Aussitôt démobilisé, il se préoccupa de tourner des films instructifs. L’un d’eux fut  remarqué les mystères du ciel, réalisé avec la collaboration d’un journaliste du matin, Louis Forest dont les petits articles quotidiens étaient très suivis.

L’oncle, Edmond Benoit-Lévy, avait, on le sait, construit l’Omnia-Pathé qu’il dirigeait. Cette salle de projection fut la première en France qui prétendait au luxe….dont l’ornementation….rappelait celle des théâtre cossu de 1850.L’avocat entendit que son élève apprit les difficultés de l’exploitation, en participant à la gestion de l’établissement. En fin, il exigea qu’il s’essayât à la production car il le voulait complètement informé. Jean Benoit-Lévy est un cinéaste dont la carrière ne doit rien à l’improvisation. "

LA FOI ET LES MONTAGNES, Henri Fescourt 1959

 


 

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